Archives de catégorie : Stages

Kambiro

Un autre stage très chouette avec Emilie et Fabien.

Cette fois ci il s’agissait de s’initier au Kambiro, une technique proche du Sachiko que les indiens utilisent soit pour matelasser leurs ouvrages soit pour faire des broderies . L’un d’ailleurs n’excluant pas l’autre.
Lorsqu’on matelasse on utilise un fil de coton épais qui peut être blanc ou coloré. Les ouvrages de broderie sur soie ou autre utilisent des fils de couleur beaucoup plus fins. On obtient ainsi des motifs géométriques d’une extrême finesse
Voici trois exemples de travail exécuté avec un fil fin.

Nous avons commencé par assembler  quelques carrés/rectangles de tissu taillés dans les beaux indigos créés par Damien. Emilie avait prévu une notice de montage détaillée mais la plupart d’entre nous ont fait quelques « erreurs » qui ont permis d’obtenir des résultats différents. Puis nous sommes passées aux choses sérieuses. il faut tracer une grille de base pour obtenir des points de longueur égale dans les 2 sens (horizontal et vertical). Il faut ensuite alterner les points avant de façon à les décaler d’une rangée à l’autre selon une séquence de  8 rangées. Au début de n’est pas évident, on ne sait plus trop où aller. Heureusement  qu’Emilie et Damien étaient là pour nous remettre sur le droit chemin.

L’après midi s’est écoulée trop vite hélas et nous n’avions pas terminé de loin. Mais Danielle a continué à travailler chez elle et nous sommes émerveillés du résultat qu’elle a obtenu. Plus question maintenant de laisser le top inachevé moisir dans un placard!

Batik

J’aime savoir comment sont fabriquées les choses. Il y a très longtemps j’avais visité en Allemagne une usine d’impression de tissu: le tissu passe sous d’énormes rouleaux perforés, chaque rouleau déposant une seule couleur sur le tissu: une immense salle contenait l’impressionnant matériel  d’où sortaient les imprimés qui nous séduisent tant.

Cette fois je me suis intéressée à une technique beaucoup plus ancienne, celle du batik et cela m’a donné l’occasion de passer une autre journée heureuse et ensoleillée au musée du textile de Labastide Rouairoux.

Le contraste avec l’usine était incroyable : un matériel réduit: des bassines sur de petits réchauds pour contenir l’eau chaude et la teinture , un récipient pour la cire, quelques pinceaux, un outil étonnant- le tjanting-…. et nos mains

La cire liquide est déposée sur le tissu à l’aide des pinceaux ou de tampons en bois (si on veut un motif répétitif). Le tjanting permet de dessiner des lignes très fines en continu grâce à la réserve de cire qu’il contient. La teinture ne prendra pas sur les zones ainsi protégées.

utilisation du tjanting

Nous avons effectué des essais sur de petits morceaux pour nous entraîner à la pose de la cire. Nous avons fait la plupart de nos dessins à main levée ou avec l’aide d’un pochoir mais nous aurions pu les dessiner avant de cirer.

pose de la cire

Ensuite le tissu est plongé dans le bain d’indigo puis mis à  sécher

Je ne me lasse jamais de la magie de l’indigo qui fait sortir le tissu de la cuve complètement vert. L’oxygène et la lumière le font ensuite virer au bleu.

Si on s’en tient là on plonge alors  le tissu dans de l’eau très chaude pour faire fondre la cire.

la cire fond dans l'eau chaude

Voici le résultat de nos essais. Audrey avait prévu un tableautin pour chacun de ses enfants.

le resultat de nos essaisOn peut aussi faire d’autres passages: on laisse la cire sur les premiers motifs, on ajoute la cire sur d’autres parties du tissu et on passe de nouveau à la teinture.

après-le-passage1-on-remet-de-la-cire

Nous nous en sommes tenues là . La journée était trop courte pour continuer. Nous avons donc simplement contemplé nos oeuvres, ravies du résultat obtenu et de la simplicité des moyens employés. Encore une bonne journée.

Un peu de tissage

Bien que le tissage ait été très à la mode  dans les années 80 je n’en avais jamais fait parce que ça me semblait trop répétitif pour me convenir.
Et puis mes recherches sur le crazy, sur les raisons qui poussaient les femmes à économiser le tissu, m’ont amenée à approfondir la façon dont ce fameux tissu était fabriqué.

Le musée du textile de Labastide Rouairoux propose des tas de stages d’initiation. Je me suis donc inscrite à ceux qui concernaient la fabrication du textile.

J’ai commencé par m’initier au filage de la laine- un essai peu concluant dont je ne suis pas fière- et puis j’y suis retournée pour m’initier au tissage; j’ai modestement commencé avec un tissage de galons. Journée très sympa comme d’habitude j’avais déjà rencontré plusieurs des élèves et je connais bien l’animatrice Julia pour avoir suivi avec beaucoup de plaisir ses cours sur les teintures végétales.

Tissage à la ceinture.

Julia nous a montré comment tissent les femmes d’Amérique du Sud: Les fils sont attachés, d’un côté à un arbre ou autre de l’autre sur une bande qu’elles portent autour de la taille. Cela s’appelle tissage à la ceinture parce que c’est le mouvement de leur corps qui leur permet de tendre la chaîne comme il faut.

Nous avons utilisé un métier moins primitif, nous, nous avions un cadre!

Tendre la chaîne juste ce qu’il faut n’est pas simple

D’abord il faut tendre les fils de chaine et ce n’est pas aussi évident qu’on pourrait le croire.

En principe les fils de chaîne ne se voient plus sur l’ouvrage fini mais ils doivent être solides.

Ensuite il faut placer la lisse qui permet d’utiliser certains fils plutôt que d’autres.

Utilisation de la lisse

J’ai enfin compris les termes de haute lisse, basse lisse que j’employais depuis des années sans en avoir vraiment intégré la signification. Notre lisse à nous- une baguette de bois munie de fils qui permet de soulever un fil sur deux – était un peu difficile à utiliser, mais étant donné la taille de l’ouvrage nous nous sommes toutes assez bien débrouillées.

Cette fois on tisse

Une fois tout en place le tissage est assez rapide surtout pour un simple galon. le tout est de ne pas se tromper parce que défaire n’est pas simple du tout. Mais nous avons toutes eu le temps de finir notre galon et même d’en faire un deuxième, plus fantaisie car il comporte des motifs faits avec un troisième fil de trame.

Et nous sommes parties enchantées de cette bonne journée.

Mais ces deux stages m’ont confirmé que faire du tissu dans l’ère pré-industrielle était un travail compliqué et très long qui justifiait que le tissu soit économisé au maximum.

Stage/initiation avec Marie Christine Hourdebaigt

Une fois de plus la fête du fil a été un lieu de bonheur et de rassemblement des amoureux du textile. Superbe exposition au Musée du fil «  l’or de la de République« , exposition de patchwork du club, concours de cartes postales,  très passionnant itinéraire qui aboutit à l’impression des tissus etc.

Cette année Marie Christine Hourdebaigt exposait ses oeuvres et nous a ménagé deux heures d’exploration de l’art textile à travers l’utilisation d’un materiau synthétique le tyvek. Continuer la lecture

Un week end à Châteauroux

Un super week end  consacré au crazy avec le club de Châteauroux. Une bien jolie ville, un temps superbe et un groupe sympa et motivé. Que demander de plus?

Nous avons commencé par des simulations diverses de façon à entrer dans la méthode et lorsque nous avons posé les blocs obtenus les uns à côté des autres elles ont été enchantées.

collagesNous les avons ensuite bougés jusqu’à ce que la disposition nous convienne.


Et puis nous sommes entrées dans le vif du sujet…. l’assemblage machine d’un premier bloc. L’exercice était plus difficile d’autant plus que la plupart des membres du club préfèrent travailler à la main. Et il a fallu s’exercer à la fois à l’assemblage machine et au montage du crazy.

Mais tout le monde s’est superbement tiré de l’épreuve et le soir chacune disposait d’un bloc terminé. Dimanche a été plus tranquille: broderie et décoration demandent moins d’attention bien que là aussi ça ait été une découverte pour certaines. Mais à la fin de la journée nous avons pu admirer des blocs presque achevés.

La tempête qui sévit sur le Nord sévissait jusqu’à Châteauroux , mais très vite le vent s’est calmé et j’ai pu regagner mon sud avec une météo favorable, heureuse de ces deux jours chaleureux et studieux avec un groupe passionné.