Archives de catégorie : Histoire

11 Novembre 2018

La Mairie d’Avignonet a célébré le centenaire de l’armistice avec  panache . Les chorales locales avaient appris pour l’occasion des chants patriotiques . Une belle cérémonie s’est tenue devant le monument au morts  Et la très compétente association historique « Poussières d’Histoire » a organisé une exposition  consacrée à cette guerre qui fut sans doute la dernière guerre patriotique.

L’affiche appelant à la mobilisation avait été pieusement conservée sous verre. Malheureusement la vitre a capté le reflet de la fenêtre située en face et endommagé la photo.

Ce que j’ai aimé dans cette exposition c’est qu’elle a aussi rendue hommage à tous les habitants du village qui ont participé aux combats et se sont illustrés en rapportant médailles et citations.

J’ai été étonnée de la quantité d’objets rassemblés.  Armes soigneusement entretenues : fusils, canon miniature et une des premières mitrailleuse,s.

Uniformes pieusement conservés dont ces fameux pantalons rouges qui ont causé tant de morts.

Une très belle selle bien astiquée elle aussi ce qui a préservé le cuir.

Il y avait même un brancard d’époque  et un tablier de croix rouge rappel  de ceux qui se sont dévoués, parfois au péril de leur vie , à aller chercher les blessés sur les champs de bataille pour les amener à a sécurité relative des hôpitaux de campagne.

A l’extérieur un authentique camion utilisé pendant la guerre

Le club de patchwork a voulu apporter sa contribution à la commémoration et nous avons réalisé un quilt .

Nous avions choisi de remplacer le drapeau par les fleurs de France qui le symbolisent! bleuets, marguerites et coquelicots,  Et la mairie a fait de même: les gerbes déposées devant le monument au morts étaient faites des mêmes fleurs

Une commémoration digne  qui nous incite à ne pas oublier ce que deviennent un pays et ses habitants lorsque l’enfer se déchaîne.

 

11 Novembre

Le coquelicot pousse naturellement , même lorsque la terre est bouleversée par la guerre. Les destructions apportées par les guerres napoléoniennes transformèrent les champs dénudés en champs de coquelicots couleur sang.

A la fin de 1914 les champs du Nord de la France et des Flandres furent de nouveau bouleversés par les batailles qui faisaient rage du fait de la première guerre mondiale. Là encore les coquelicots furent une des seules plantes à pousser sur les champs de bataille ravagés.

L’utilisation du coquelicot comme un symbole en mémoire des soldats tombés au combat est due au chirurgien canadien John MacCrae, auteur du poème  » In Flanders Fields ». Le coquelicot était là pour représenter l’immense sacrifice consenti par ses camarades et il devint rapidement le symbole durable de ceux qui moururent pendant cette guerre et pendant les suivantes.

Il fut adopté par la Royal British Legion  comme symbole de leur « Poppy Appeal » ( créé en 1921) qui chaque année  lève des fonds pour aider ceux qui ont servi dans les Forces Armées Britanniques.

Tous les thèmes sont utilisés : des animaux comme les chevaux, chiens de guerre ou pigeons voyageurs

Des soldats allant au front, protégés par une aviation encore au berceau.

ou ce simple soldat dont l’uniforme est immédiatement reconnaissable et dont on doit absolument se souvenir ( couronne de coquelicots)

Les styles sont variables: plus graphiques et abordant les différents thèmesliés au combat

J’ai aussi retenu ce dessin frappant fait par des graphistes

N’oublions jamais que ces hommes ont vécu l’enfer pour que nos pays puissent conserver leur indépendance et leur identité

Nos amis les chiens

mysmpup

http://qpatternlo.com/quilting-patterns-dogs/

Suite à la publication de « A la mi Août » certaines d’entre vous m’ont fait remarquer que leur préférence allait vers les chiens et que j’aurais du parler d’eux. C’est pourquoi cet article leur sera consacré.

Il y a quantité de quilts consacrés aux chiens et j’en ai rassemblé quelques uns pour vous.

Toutes sortes de techniques ont été utilisées: appliqué, combinaison de peinture et d’appliqué ou piéçage simple ou sur papier.

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Machines à coudre

« Une des rares choses utiles à avoir jamais été inventée. » Mahatma Gandhi

Pendant des siècles la totalité de la couture avait été faite à la main avec une aiguille et les améliorations technologiques s’étaient attachées à perfectionner la facilité d’emploi et les performances de cet outil indispensable. On avait aussi inventé et perfectionné le crochet qui permettait de coudre en continu au moyen d’un point de chaînette.

willcox & gibbs 1857

willcox & gibbs 1857

Il a fallu presque un siècle et les efforts conjugués de dizaines d’inventeurs de divers pays pour passer de cet outil à la machine à coudre telle que nous la connaissons aujourd’hui. L’aventure commença à la fin du  XVIIème siècle.

Comme le dit James Gibbs  » Aucune machine à coudre utilisable n’a été inventée par un seul homme. Toutes les tentatives pour faire à la machine ce qui était autrefois fait à la main ont été des échecs. C’est seulement après que plusieurs inventeurs capables aient échoué que quelqu’un qui avait la capacité mentale de combiner les efforts des autres et les siens a réussi à la fin à produire une machine à coudre utilisable ».

Les premiers essais
squirrel-machine-s-b-ellithorp-1c2a3857

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Les premières tentatives remontent semble-t- il à 1755 et serait l’oeuvre de l’anglais Charles Weisenthal. Nous n’en savons pas grand chose. Par contre un autre brevet fut déposé en  1790 et serait l’oeuvre d’un menuisier anglais Thomas Saint. Cette machine fort incommode comportait certain des attributs qui seront ceux des machines à coudre: plateau horizontal et au dessus un bras muni d’une aiguille et une bobine de fil permettant de coudre en continu.

A partir de là les modèles se multiplièrent, chacun apportant une amélioration ou une idée nouvelle. En 1846, la machine à coudre avait cessé d’être un objet de curiosité pour devenir  l’accessoire indispensable d’une maison. L’époque victorienne avec l’expansion massive de l’industrie et de la technologie était particulièrement favorable à la croissance d’une machine comme celle-là. Et on peut dire qu’aucune invention n’a été acceptée avec autant d’enthousiasme  que la machine à coudre.

couso brodeur

le couso brodeur de Thimonnier
http://eurekaweb.fr/wp/machine-a-coudre-1830/

La première machine digne de ce nom est l’oeuvre du français Barthelemy Thimonnier et date de 1830. Elle permit de coudre les uniformes de l’armée française. Mais ses machines (faites de bois) furent brûlées par les tailleurs furieux de se voir privés de leur pratique.

Walter Hunt est le premier à réaliser une machine qui ressemble à ce que nous connaissons aujourd’hui en 1834…. mais sa fille lui démontra qu’il priverait de travail des milliers de gens et il renonça à commercialiser son invention.  Elias Howe n’eut pas de succès non plus et ne réussit pas à vendre le modèle qu’il avait mis au point.


Là dessus arriva Isaac Merrit Singer qui fit patenter sa machine en 1851. Les mauvaises langues disent qu’il n’inventa pas grand chose mais sut admirablement faire la synthèse de ce qui avait été fait avant lui. Mais cette machine était la meilleure et avait l’avantage de libérer les deux mains. Sa richesse vint- dit-on-  de ce qu’il poursuivit en justice tous ceux qui avaient le malheur de vouloir construire eux aussi une machine. Et ceux qu’il ne poursuivait pas devaient lui payer des royalties (un ancêtre de Monsanto?). Singer n’arrêta pas de perfectionner sa machine et domina le marché pendant un siècle.

cherub machine Robertson

cherub machine Robertson

Encore fallut-il convaincre une clientèle qu’avaient rendue méfiante les essais précédents. Pour séduire les clients les concepteurs donnèrent à leurs machines l’aspect le plus inattendu. Je me demande si on ne devrait pas demander à nos fabricants de reprendre quelques unes de ces idées….

1858 by James Perry

1858 by James Perry



 

 

 

 

 

 

Chez Emmaüs je vois régulièrement ces vieilles machines qui terminent leur vie de labeur au rebus, remplacées sans doute par des merveilles electroniques. Cela me fait toujours de la peine. En voici une intacte. Elle avait même son couvercle et j’ai pris des photos.

machine-fermee

machine a coudre actionnee par le pied trouvee chez Emmaus

machine-ouverte

j’ai discrètement ôte le couvercle pour vous montrer la machine prête a l’emploi

http://www.sewalot.com/sewing_machine_history.htm

http://www.gutenberg.org/files/32677/32677-h/32677-h.htm