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Former la relève

La plupart des clubs vieillissent. C’est le constat que l’on fait souvent dans les expositions. Lorsque je suis allée visiter celle de Saint Nicolas de la Grave il y avait une section pour « nonagénaires ».
Il faut dire qu’aujourd’hui la plupart des enfants ne savent pas coudre ni broder, et ceux qui savent préfèrent se mettre directement à la machine qu’aligner les points à l’aiguille.
La solution est de les former, de leur apprendre ce qui pourrait bien redevenir une technique de survie si la récession continue et s’amplifie.

A Saint Nicolas on avait prévu un « challenge enfants » qui montrait des carrés réalisés par les enfants de l’école. certes c’était plus du collage que de la couture véritable, mais c’est un bon début et on peut petit à petit introduire d’autres techniques.

D’autres essais ont été faits, cette fois dans le but de rassembler des fonds pour  l’école ou pour des causes charitables.

Souvent on utilise simplement la facilité procurée par les feutres indélébiles: les enfants dessinent un carré directement sur le tissu et un adulte les assemble.

Les tissus autocollants sont aussi découpés par les enfants et collés sur le tissu

Parfois on « triche »: le dessin de l’enfant est reproduit par un adulte

Ou l’enfant se contente de coudre certaines décorations comme les boutons. Dans le cas des cerfs volants il aurait été facile de les faire assembler par les enfants avant qu’il n’impriment la trace de leur main.

Mais quelques classes ont pris le défi au sérieux: Les enfants ont véritablement piécé un certain nombre de blocs .

Les enfants aiment faire des expériences nouvelles et il serait très facile de leur apprendre à coudre de façon ludique. Le quilt est un moyen aussi utile qu’ingénieux pour les amener  à apprendre les bases de la couture et à se perfectionner.

South African National Quilt Festival!

Erreur, erreur! Je vous avais présenté ces quilts comme provenant de Birmingham Et mon amie Doreen me dit que les photos qu’elle a envoyées n’en proviennent pas. Comme elle ne précisait rien dans son  mail et m’avait promis des photos de Birmingham, je ne me suis pas méfiée. Naturellement ça n’ôte rien à la beauté des pièces mais il est normal de rendre à cesar ce qui lui appartient. …. il y avait certainement des douzaines d’autres  quilts tout aussi intéressants.Je vous les met dans le désordre…Je serais bien en peine de dire lequel est mon préféré!

Feux d’artifice

La saison des fêtes  bat son plein. Et que serait une fête, même dans un petit village comme le mien si elle ne se terminait pas par un feu d’artifice.

Le thème a inspiré les quilteuses: naturellement la palme revient aux asiatiques. Ce sont eux, n’est ce pas , qui ont inventé le feu d’artifice .

On dit que les premiers feux d’artifice ont été tirés  en Chine dés le 11ème siècle. On les utilisait dans les grandes fêtes et ils étaient supposés chasser les mauvais esprits et apporter chance et bonheur.  Etre pyrotechnicien était un travail  de spécialiste très respecté et honoré.

Ils étaient à base de poudre noire mise dans des parchemins scellés.Mais dés le XIV ème siècle les livres chinois décrivent la façon de créer les fusées et les produits à ajouter pour obtenir des couleurs variées.

Chinese firework by aardwark quilts

 

La poudre noire ne sera connue en Europe que 2 siècles plus tard grâce à Marco Polo. Et il faut attendre le XIV ème siècle pour que les feux d’artifice fassent leur apparition en France.

Le premier feu d’artifice tiré en France ne le sera qu’au 17ème siècle, lors du baptème du futur roi Louis XIII. Sa popularité ne cesse de croître.

Des livres sont  publiés dans le courant du XVIIIème siècle pour décrire les modes de fabrication: « Traité des feux d’artifice pour le spectacle » d’Amédée François Frézier publié dés 1706 et réédité en 1747.   Vient ensuite en 1758 la contribution du missionnaire Pierre Nicolas le Chéron d’Incarville ….On composera même des musiques en l’honneur des feux d’artifice comme la Musique pour les feux d’artifice Royaux composée par George Frédéric Haendel en 1749 pour célébrer le traité d’Aix la Chapelle signé en 1748.
Les scientifiques s’y intéressent également: Bertholet découvre en 1786 que l’oxydation avec le chlorate de potassium permet d’obtenir  des fusées violettes.

Dreaming Fireworks, Etsuko Iitaka, Tokyo

Les feux d’artifice aujourd’hui  ont atteint leur maturité. Outre la multiplication des couleurs et des formes on a multiplié les recherches concernant la sécurité…. les fusées d’origine avaient tendance à provoquer des accidents ou des incendies.

Des festivals -compétitions de feux d’artifice se déroulent partout dans le monde. Le plus important se tient  ou se tenait à Manille dans les Philippines mais il y a aussi  celui de Montréal,  et ceux qui ont (ou avaient lieu à Cannes). Lorsque j’étais jeune j’ai  assisté plusieurs fois à celui de Cannes, c’était absolument stupéfiant et féérique. Mais cela remonte à une  quarantaine d’années et je ne sais pas s’il a encore lieu.

A défaut de fusées réelles les quilteuses en ont mis sur leurs quilts. La plus inspirée est sans doute la japonaise Etsuko Litaka . Mais d’autres quilts ont eté réalisés  par d’autres artistes.

Finale of Fireworks by Etsuko Iitaka, Japan

 

celebrate qwith fireworks inspiré par le quilt d’Etsuko Litaka

Linda Mc Gibbon

The Fireworks Mystery Quilt by Kathleen Mc Musing

Il existe heureusement pour nous des modèles plus simples à réaliser mais qui font tout de même leur petit effet!

 

Les plus anciens dessins ont été publié il y a longtemps comme celui-ci  « pyrotechnics » qui provient du Ladies’home  Journal.

Pour terminer je vous donne  un modèle simple  créé par Jaybird Quilts pour que vous puissiez vous lancer et faire votre propre quilt feux d’artifice!  A la base un simple carré divisé en trois… La difficulté consiste à tourner les blocs dans le bon sens pour obtenir la forme finale

A moins que vous ne préfériez tricher et mettre la couleur au mileu du bloc ( la partie blanche du dessin) ce qui facilite le montage. C’est ce qu’a fait Corey de Coriander quilts.

Des étoiles

J’ai été si fatiguée par une interminable « gastro » que je n’étais pas bonne à grand chose ces derniers temps. Pour animer un peu ma convalescence, et aussi en raison de la température extérieure qui n’incite pas aux promenades, j’ai  décidé de me remettre au dessin et de rééditer le dernier livre que La Louve avait publié en noir et blanc  » En suivant l’Etoile »
Elle avait insisté pour que je mette des gabarits pour chaque quilt – ce que je ne faisais pas jusque là- et finalement ça n’a pas été une bonne idée. On ne devrait pas forcer son talent: Ca a donné un livre assez creux et peu engageant qui, l’avènement de la couleur aidant ne s’est pas vendu.

J’ai donc entre pris de le réécrire complètement- et bien sûr en couleurs- pour m’amuser mais en espérant vous amuser aussi.

Ce livre comprenait très peu de photos qui d’ailleurs sont inutilisables du fait du passage au numérique. Si donc vous avez fait un quilt avec des étoiles et que vous voulez participer à cette création, je serai heureuse de les ajouter. Je précise qu’il faut de bonnes photos en haute définition ou suffisamment grandes pour qu’en les réduisant j’obtienne une définition bonne pour l’impression.

Je vous propose quelques exemples de quilts qui pourraient convenir. Naturellement ils proviennent des immenses mémoires du net et je ne les utiliserai donc pas ( il me faudrait l’autorisation de l’auteur). Bon été à vous toutes  même si ce n’est pas le temps idéal pour le patch!

 

Wombat quilts

Hortensias

J’ai passé le week- end dans le pays basque pour l’anniversaire d’une cousine. J’en ai profité pour aller flâner à Biarritz  et cela m’a permis de m’émerveiller de la splendeur des hortensias en fleurs. Il y en a partout, l’humidité du climat leur permet de se développer avec exubérance et de déployer leurs boules de couleur allant du blanc au violet en passant par le rose et le rouge. Ils montent à l’assaut des collines surplombant la plage et envahissent  les jardins.

Comme toutes les amoureuses du patch j’adore les fleurs qui sont une source d’inspiration infinie : piécées, appliquées, elle égaient des milliers de patch.

L’hortensia est relativement peu présent dans cette profusion: la nature de ses fleurs, composées de centaines de  fleurs plus petites le rend difficile à styliser.

Pourtant des  quilteuses audacieuses ont relevé le défi. La plupart se sont contentées d’intégrer des tissus imprimés d’hortensias dans leur quilt.

Certaines   ont d’ailleurs combiné des tissus imprimés d’hortensias pour le fond et    des applications  de motifs du même tissu.

D’autres ont  créé un bloc en stylisant la fleur. 

On peut aussi créer de très jolis tableaux en les mettant en bouquet.

 

Le pliage fonctionne aussi très bien. Quelques perles pour  ajouter du relief aux centres et le tour est joué!

Bref cette fleur somptueuse a permis de créer de nombreux quilts qui ne le sont pas moins.

Saint Nicolas de la Grave

Vendredi nous sommes allées visiter l’exposition de Saint Nicolas de la Grave

Ce très beau village ancien avec sa place et ses arcades peut se vanter d’avoir une des plus belles salles d’exposition que j’ai vues, la salle Jules Fromage. Un lieu immense dans lequel les dizaines de magnifiques  quilts présentés se trouvaient à l’aise et pouvaient être admirés en toute tranquillité.

Plusieurs thèmes regroupaient une bonne partie des quilts:

Un challenge tissu qui avait mis les couturières au défi d’utiliser un tissu noir et blanc à grand motif assez peu fait semble-t-il pour le quilt. Eh bien, tous étaient différents et avaient réussi à mettre en valeur avec astuce ce tissu insolite! Le plus amusant était certainement celui qui combinait harmonieusement ce tissu et des tissus africains,

 Dans ce club  on ne néglige pas la relève: les enfants avaient réalisé de petites pièces  – essentiellement en collage, il ne faut pas trop en demander- pour  apprendre à utiliser notre matériau favori.

Les saisons avaient aussi  été source d’inspiration….

  • Le club s’enorgueillit de compter trois nonagénaires dont les quilts ornaient la scène.

Tous les styles étaient représentés avec talent:

Du  très classique

au contemporain

en passant par l’appliqué

et bien sûr le coin des enfants.

Une très jolie présentation favorisée par l’espace disponible. Nous avons passé une très bonne après midi qui nous a permis d’affronter dans la sérénité les inévitables embouteillages du retour!

 

Saint Cirq Lapopie et Lurçat

Le village

Saint Cirq Lapopie

Le Lot vu du village

Le village de Saint Cirq Lapopie surplombe le Lot. Ses maisons de pierre, ses ruelles pavées ont été consciencieusement préservées et restaurées ce qui lui a permis de conserver le charme d’antan. La ville peut s’enorgueillir d’avoir abrité André Breton qui y avait acheté une maison et d’un très beau musée dans l’ancien château racheté et restauré par Emile Rignault .

L’exposition temporaire de cette année est consacrée à Lurçat. Je connaissais bien l’auteur du «Chant du Monde» qui a contribué à la renaissance de la tapisserie en France dans les années 60, mais je n’avais jamais vu ses peintures.

Au seul bruit du soleil
Exposition Wilmotte

Le musée expose une série de gouaches et de lithographies.

Autant les tapisseries sont flamboyantes et spectaculaires, autant la plupart des œuvres présentées sont délicates. Un sens très sûr de la couleur lui a permis de créer des œuvres colorées et gaies mais si équilibrées qu’on ne se sent pas agressé par leur éclat.

Je regrette de ne pas pouvoir vous présenter de photos des peintures , mais ces oeuvres sont encore sous copyright et il n’est donc pas permis de les reproduire. Voici donc quelques images de ses tapisseries. J’espère vous donner envie de faire plus ample connaissance avec l’artiste!

Au seul bruit du soleil detail

conquête de l’espace

La mare aux étoiles

L emotion grandeur nature

Je ne saurais trop vous conseiller si vous passez dans le Lot cet été de vous arrêter et de visiter le village  de Saint Cirq et son musée. Et tant que vous serez dans le Lot , poussez jusqu’à Saint Céré voir le musée consacré aux  tapisseries de Lurçat.

L’expo est finie

L’expo s’est terminée  pour la fête des mères. Un public passionné qui est resté des heures à tout examiner et à poser des  questions. Tous ces contacts si sympathiques m’ont fait énormément de plaisir. Le clou de l’exposition n’a pas été un de mes quilts anciens mais une robe que j’avais fait pour ma fille Chantal …. il y a déjà plus de 30 ans ce qui fait que si elle n’est pas encore antique elle est au moins vintage!

J’étais restée perplexe lorsqu’elle m’a demandé ce cadeau de Noël et j’ai profité de l’occasion pour faire des tas d’expériences .

Ma grand mère m’avait enseigné ce qu’on appelait alors la « dentelle de Milan », une dentelle à l’aiguille  faite à partir  d’un lacet bâti sur de la toile d’architecte ( une toile raide comme celle qui garnissait les vestons) . Le lacet était devenu introuvable et internet ne permettait pas encore de faire  des recherches hors de la France. J’ai donc décidé d’utiliser un lacet fin et flexible  qui a l’avantage d’ajouter de la couleur à l’ensemble.

J’ai continué à utiliser le lacet  pour créer des formes. Celui-ci est plus rigide mais le relief obtenu est très intéressant. J’ai aussi fabriqué de petites fleurs au crochet pour décorer les coutures en lieu et place de la broderie.

Et enfin j’ai expérimenté la broderie sur velours. Le velours est difficile à broder puisqu’on ne peut pas utiliser un dessin qui servirait de repère, j’ai donc utilisé un canevas dont j’ai ensuite enlevé les fils.

Nos grands mères contournaient la difficulté en faisant de merveilleuses peintures sur velours. Là aussi j’ai commencé à faire des expériences mais je n’ai pas encore eu le temps d’approfondir.

Pendant l’exposition sont arrivés les tout premiers exemplaires de « Créez votre Patchwork » un livre que Mireille Boss, alors présidente de France Patchwork, avais publié  il y a très longtemps en noir et blanc et qui était épuisé. Je l’ai mis en couleurs ce qui a demandé des heures et des heures de travail car il fallait refaire tous les dessins et moderniser un peu la présentation.  Le peu d’exemplaires que j’avais est parti très vite et j’étais ravie car c’est vraiment un ouvrage sur les techniques de base du patch  et j’avais peur d’en rebuter plus d’une.

Un coup d’oeil sur l’expo

Bonjour

L ‘exposition a commencé sous un ciel radieux et la température était si douce que nous avons pu faire le vernissage dans le jardin. Le maire d’Avignonet et la présidence de la délégation FP nous avaient fait la gentillesse de venir et les membres du club avaient déployé leurs talents culinaires pour les régaler.

La salle est petite mais remplie d’autant de quilts que nous avons pu en mettre. Tous ceux de ma collection bien sûr et aussi quelques pièces faites par moi pour garnir les grilles – les femmes victoriennes voyaient grand et la plupart des quilts n’auraient pas tenu sur les grilles. j’ai réalisé avec horreur que mes quilts datant d’une trentaine d’années commençaient d’ailleurs à faire partie des antiquités!

Des visiteurs passionnés qui ont regardé tous les détails posé des tas de question. La plus fréquente est  » savez – vous d’où vient le quilt et qui l’a fait », question que j’ai du malheureusement laisser sans réponse puisque ces quilts avaient atterri chez les brocanteurs après avoir été sans doute dédaignés par les personnes qui en avaient hérité! Avec moi, avec nous ils ont retrouvé une famille qui les apprécie à leur juste valeur.

Voici quelques photos prises en vitesse, j’essaierai d’en prendre d’autres bien qu’on nous ait promis le déluge pour ce week end et nous en avons eu un bel aperçu hier!

2 exceptions: deux quilts anglais

3 femmes, trois styles complètement différents

Expo Avignonet

Celles d’entre vous qui m’avaient fait le plaisir d’assister à ma conférence aux archives municipales savent que le crazy est une de mes passions. Au fil des années j’ai rassemblé une petite collection de crazys anciens et j’avais toujours eu envie de leur consacrer une véritable exposition. Le problème étant toujours de trouver une salle!

La mairie d’Avignonet a eu la gentillesse de nous prêter une des salles de la médiathèque et je peux donc enfin réaliser mon rêve. Et la période choisie est idéale puisque une de mes récentes acquisitions a été dédié    en 1885 à une mère,  probablement par ses filles.

La médiathèque d’Avignonet est facile à trouver: il suffit de viser la tour qui est une des curiosités du village. Mais pour plus de sûreté Elisabeth a promis de prévoir un flêchage pour que nous n’ayons pas le problème rencontré à l’ESCAL de Nailloux!

Il y a deux sortes de crazys: les crazys « de musée » ces merveilleux ouvrages réalisés par les riches bourgeoises de l’époque victorienne, incroyablement préservés et décorés. La seconde catégorie est celle des crazys faits par les femmes américaines qui voulaient suivre la mode sans toujours en avoir les moyens financiers ou techniques- quand on travaille dur à longueur de journées on n’a pas le temps de broder des choses compliquées-

Je me suis toujours sentie en affinité avec ces femmes pour qui le patchwork pouvait être une façon de rêver et de créer dans une vie souvent bien austère et c’est à elles que j’ai pensé  tout au long du travail.  Nous serons là pour vous expliquer tout ce que vous ne savez pas encore sur la technique.

A bientôt.