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London Quilters ‘Coming Home’ Exhibition

J’ai découvert pendant mon séjour annuel tout un quartier de Londres que je ne connaissais pas et j’en ai profité pour visiter l’exposition de quilts organisé par la guilde anglaise à la bibliothèque centrale de « Swiss Cottage »
Swiss Cottage est un de ces vieux pub anglais à la merveilleuse architecture et je ne résiste pas au plaisir de le partager avec vous.

Swiss Cottage

le pub

La bibliothèque est aussi un endroit époustouflant: un merveilleux et immense bâtiment inondé de lumière. L’immensité de l’endroit disparaît tant la répartition des  volumes est harmonieuse et ménage des tas d’endroits tranquilles dans lesquels lire. Un endroit où passer des journées heureuses à se cultiver et se distraire. Une réussite architecturale des années 60 qui mérite le détour.

swiss cottage

La bibliothèque

 

Les patchs étaient présentés dans le hall et dans une très belle salle lumineuse. J’ai pris les photos au hasard de nos coups de coeur … Beaucoup de traditionnel plein de charme, quelques oeuvres différentes plus proches de l’art textile.

 

Frances Radford A's Quilt

Un très charmant quilt d’enfant

Janice-Gunner-Lichen

Lyn-Fry-A-Quilt-for-Me

Lyn Fry-A Quilt for Me

Maggie Paykel-Dreaming of San Juan

Margaret-Jarvie-Sarah's

Margaret Jarvie-Sarah’s

Rachel Tyndall-Cabin in the Woods

Bref, une excellente journée dans un Londres ensoleillé.

 

Fils croisés à Pau

Hier nous sommes parties de grand matin visiter les « Fils Croisés » de Pau.

Nous avions décidé de combiner la visite du salon avec un atelier animé par Marie Christine Hourdebaigt.

Le salon se tenait dans un grand hall du parc des exposition. L’accueil nous a enchantées: on nous a ouvert la porte comme si nous étions des reines ouah, le chic. Le salon était à taille humaine, entièrement consacré au fil sous toutes ses formes. Des laines magnifiques, des tissus qui ne l’étaient pas moins. Je me suis assez mal débrouillée avec l’appareil photo de mon nouveau téléphone ce qui fait que je n’ai pas pris grand chose hélas. Continuer la lecture

Le Chrysanthème Géant

Lorsque j’étais enfant et qu’arrivait le mois d’Octobre je faisais tous les jour un détour en sortant du lycée pour me promener sur le boulevard qui longeait  ce qui était alors la Caserne  Cafarelli. Une mer de Chrysanthèmes flamboyants se déployait alors sur le trottoir et je ne me suis jamais lassée de l’éblouissement que me procurait la « fleur d’or  » dans toute sa gloire et sa diversité. je trouvais que les morts avaient bien de la chance de voir leurs tombes parées de ces merveilles. Les années ont passé, mais chaque année je ressens la même joie à voir fleurir ce qui est le dernier feu d’artifice de l’été finissant.

C’est pourquoi je vous propose aujourd’hui un modèle très oublié aujourd’hui, celui du Chrysanthème géant. Il a été dessiné par un homme qui n’a jamais fait de quilt mais a été un commerçant inspiré ( il a inventé le « kit ») et un dessinateur créatif.

Le Chrysanthème géant

Le chrysanthème géant de Hubert Ver Mehren mis en couleur

Hubert Ver Mehren naquit en 1892 à Omaha Nebraska.

Pendant la première guerre mondiale il servit dans l’armée américaine comme personnel médical  ce qui lui valut  la Distinguished Service Cross.

Après la guerre il s’installa à Des Moines où il ouvrit une succursale de l’entreprise de boutons et plissés de son père.

Grâce à l’équipement de sa fabrique il commença à imprimer des blocs de quilt pour la broderie. Ils étaient vendus  à la rubrique travaux d’aiguille de « People’s Popular Monthly« . Lorsque le quilt redevint populaire il imprima des formes de pièces de quilt sur tissu  comprenant les lignes de coupe et de couture, créant ainsi les kits de quilt. Le médaillon « Lone Star » en 4 nuances d’une couleur fut son premier kit. Il développa plus tard d’autres dessins de médaillon.

Le dessin original du Chrysanthème géant comporte une merveilleuse bordure que je n’ai pas reproduite. Voici le dessin tel qu’il fut publié dans le « Register »

chrysanthème VanMehren

Les dessins des médaillons pièces de Ver Mehren sont parmi les plus originaux de ceux qui furent créés pendant le premier « Revival » du quilt du 20 ème siècle. Deux de ses dessins firent partie des finalistes du  » Century of Progress Quilt Contest » en 1933

source: The Kiowa News 12 Avril 2007

Bargello

Cette année dans notre plan de travail nous avons décidé de nous attaquer à une technique bien oubliée, le Bargello. Spectaculaire, très simple dans son principe mais difficile à réaliser si on veut obtenir des motifs compliqués. Personnellement je ne suis pas un fan. Il faut prévoir son coup dés le départ et réaliser scrupuleusement la maquette qu’on a prévu. Très peu adapté à la fantaisiste que je suis , celle qui aime pouvoir changer d’avis en cours de route! Mais il faut forcer son talent dit-on c’est ainsi qu’on progresse. Et voilà le premier échantillon que nous avons obtenu.

Bargello

deux vagues qui s’entrecroisent

 

Stage/initiation avec Marie Christine Hourdebaigt

Une fois de plus la fête du fil a été un lieu de bonheur et de rassemblement des amoureux du textile. Superbe exposition au Musée du fil «  l’or de la de République« , exposition de patchwork du club, concours de cartes postales,  très passionnant itinéraire qui aboutit à l’impression des tissus etc.

Cette année Marie Christine Hourdebaigt exposait ses oeuvres et nous a ménagé deux heures d’exploration de l’art textile à travers l’utilisation d’un materiau synthétique le tyvek. Continuer la lecture

Centenaire de WW1

376-WW1centenaryUne des choses que j’aime chez les anglais c’est leur amour de leur pays, leur fierté nationale. A Birmingham certaines s’étaient souvenues de cette guerre de 14 qui les vit combattre vaillamment à nos côtés pour défendre le sol de France et l’aider à conserver sa liberté. Merci à elles.

 

Birmingham 2014

397 zebre

Beaucoup de creations spectaculaires de ce genre, melanges d’applique, de peinture et de matelassage machine

J’ai passé deux jours à Birmingham au Quilt Festival. Deux jours intenses, passionnants, épuisants… Des centaines de patch (le livret en répertorie plus de mille) allant du traditionnel à l’art textile et tous d’une qualité au dessus de tout reproche. Continuer la lecture

La méthode anglaise facile

Si vous êtes des couturières débutantes et que vous voulez vous perfectionner  en faisant un patchwork la méthode anglaise est faite pour vous.

Elle est parfaite aussi pour celles qui veulent emporter leur ouvrage partout sans s’encombrer de machines à coudre et d’outils divers.

Elle peut être utilisée pour assembler de nombreuses formes, carrés, triangles, trapèzes, losanges etc… Mais toutes ces formes peuvent être assemblées plus facilement et rapidement à la machine. Par contre elle me semble irremplaçable pour assembler les hexagones. En effet la machine n’aime pas les hexagones. Elle ne dispose pas de longues lignes droites qu’elle pourra dévorer en un temps record. Continuer la lecture

Machines à coudre

« Une des rares choses utiles à avoir jamais été inventée. » Mahatma Gandhi

Pendant des siècles la totalité de la couture avait été faite à la main avec une aiguille et les améliorations technologiques s’étaient attachées à perfectionner la facilité d’emploi et les performances de cet outil indispensable. On avait aussi inventé et perfectionné le crochet qui permettait de coudre en continu au moyen d’un point de chaînette.

willcox & gibbs 1857

willcox & gibbs 1857

Il a fallu presque un siècle et les efforts conjugués de dizaines d’inventeurs de divers pays pour passer de cet outil à la machine à coudre telle que nous la connaissons aujourd’hui. L’aventure commença à la fin du  XVIIème siècle.

Comme le dit James Gibbs  » Aucune machine à coudre utilisable n’a été inventée par un seul homme. Toutes les tentatives pour faire à la machine ce qui était autrefois fait à la main ont été des échecs. C’est seulement après que plusieurs inventeurs capables aient échoué que quelqu’un qui avait la capacité mentale de combiner les efforts des autres et les siens a réussi à la fin à produire une machine à coudre utilisable ».

Les premiers essais
squirrel-machine-s-b-ellithorp-1c2a3857

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Les premières tentatives remontent semble-t- il à 1755 et serait l’oeuvre de l’anglais Charles Weisenthal. Nous n’en savons pas grand chose. Par contre un autre brevet fut déposé en  1790 et serait l’oeuvre d’un menuisier anglais Thomas Saint. Cette machine fort incommode comportait certain des attributs qui seront ceux des machines à coudre: plateau horizontal et au dessus un bras muni d’une aiguille et une bobine de fil permettant de coudre en continu.

A partir de là les modèles se multiplièrent, chacun apportant une amélioration ou une idée nouvelle. En 1846, la machine à coudre avait cessé d’être un objet de curiosité pour devenir  l’accessoire indispensable d’une maison. L’époque victorienne avec l’expansion massive de l’industrie et de la technologie était particulièrement favorable à la croissance d’une machine comme celle-là. Et on peut dire qu’aucune invention n’a été acceptée avec autant d’enthousiasme  que la machine à coudre.

couso brodeur

le couso brodeur de Thimonnier
http://eurekaweb.fr/wp/machine-a-coudre-1830/

La première machine digne de ce nom est l’oeuvre du français Barthelemy Thimonnier et date de 1830. Elle permit de coudre les uniformes de l’armée française. Mais ses machines (faites de bois) furent brûlées par les tailleurs furieux de se voir privés de leur pratique.

Walter Hunt est le premier à réaliser une machine qui ressemble à ce que nous connaissons aujourd’hui en 1834…. mais sa fille lui démontra qu’il priverait de travail des milliers de gens et il renonça à commercialiser son invention.  Elias Howe n’eut pas de succès non plus et ne réussit pas à vendre le modèle qu’il avait mis au point.


Là dessus arriva Isaac Merrit Singer qui fit patenter sa machine en 1851. Les mauvaises langues disent qu’il n’inventa pas grand chose mais sut admirablement faire la synthèse de ce qui avait été fait avant lui. Mais cette machine était la meilleure et avait l’avantage de libérer les deux mains. Sa richesse vint- dit-on-  de ce qu’il poursuivit en justice tous ceux qui avaient le malheur de vouloir construire eux aussi une machine. Et ceux qu’il ne poursuivait pas devaient lui payer des royalties (un ancêtre de Monsanto?). Singer n’arrêta pas de perfectionner sa machine et domina le marché pendant un siècle.

cherub machine Robertson

cherub machine Robertson

Encore fallut-il convaincre une clientèle qu’avaient rendue méfiante les essais précédents. Pour séduire les clients les concepteurs donnèrent à leurs machines l’aspect le plus inattendu. Je me demande si on ne devrait pas demander à nos fabricants de reprendre quelques unes de ces idées….

1858 by James Perry

1858 by James Perry



 

 

 

 

 

 

Chez Emmaüs je vois régulièrement ces vieilles machines qui terminent leur vie de labeur au rebus, remplacées sans doute par des merveilles electroniques. Cela me fait toujours de la peine. En voici une intacte. Elle avait même son couvercle et j’ai pris des photos.

machine-fermee

machine a coudre actionnee par le pied trouvee chez Emmaus

machine-ouverte

j’ai discrètement ôte le couvercle pour vous montrer la machine prête a l’emploi

http://www.sewalot.com/sewing_machine_history.htm

http://www.gutenberg.org/files/32677/32677-h/32677-h.htm