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Un peu de tissage

Bien que le tissage ait été très à la mode  dans les années 80 je n’en avais jamais fait parce que ça me semblait trop répétitif pour me convenir.
Et puis mes recherches sur le crazy, sur les raisons qui poussaient les femmes à économiser le tissu, m’ont amenée à approfondir la façon dont ce fameux tissu était fabriqué.

Le musée du textile de Labastide Rouairoux propose des tas de stages d’initiation. Je me suis donc inscrite à ceux qui concernaient la fabrication du textile.

J’ai commencé par m’initier au filage de la laine- un essai peu concluant dont je ne suis pas fière- et puis j’y suis retournée pour m’initier au tissage; j’ai modestement commencé avec un tissage de galons. Journée très sympa comme d’habitude j’avais déjà rencontré plusieurs des élèves et je connais bien l’animatrice Julia pour avoir suivi avec beaucoup de plaisir ses cours sur les teintures végétales.

Tissage à la ceinture.

Julia nous a montré comment tissent les femmes d’Amérique du Sud: Les fils sont attachés, d’un côté à un arbre ou autre de l’autre sur une bande qu’elles portent autour de la taille. Cela s’appelle tissage à la ceinture parce que c’est le mouvement de leur corps qui leur permet de tendre la chaîne comme il faut.

Nous avons utilisé un métier moins primitif, nous, nous avions un cadre!

Tendre la chaîne juste ce qu’il faut n’est pas simple

D’abord il faut tendre les fils de chaine et ce n’est pas aussi évident qu’on pourrait le croire.

En principe les fils de chaîne ne se voient plus sur l’ouvrage fini mais ils doivent être solides.

Ensuite il faut placer la lisse qui permet d’utiliser certains fils plutôt que d’autres.

Utilisation de la lisse

J’ai enfin compris les termes de haute lisse, basse lisse que j’employais depuis des années sans en avoir vraiment intégré la signification. Notre lisse à nous- une baguette de bois munie de fils qui permet de soulever un fil sur deux – était un peu difficile à utiliser, mais étant donné la taille de l’ouvrage nous nous sommes toutes assez bien débrouillées.

Cette fois on tisse

Une fois tout en place le tissage est assez rapide surtout pour un simple galon. le tout est de ne pas se tromper parce que défaire n’est pas simple du tout. Mais nous avons toutes eu le temps de finir notre galon et même d’en faire un deuxième, plus fantaisie car il comporte des motifs faits avec un troisième fil de trame.

Et nous sommes parties enchantées de cette bonne journée.

Mais ces deux stages m’ont confirmé que faire du tissu dans l’ère pré-industrielle était un travail compliqué et très long qui justifiait que le tissu soit économisé au maximum.

Karen K Stone

La mode est aux quilts simples et qu’on peut exécuter rapidement. Si c’est votre désir n’utilisez pas les modèles créés par Karen K Stone!

Karen pourrait mener une vie tranquille à Beaumont Texas entre ses deux ravissantes filles, son chien (parfait) ses trois  chats (aussi horribles que des chats savent l’être parait-il!) et son séduisant compagnon. Elle aurait pu briller dans les salles de concert grâce à ses talents de pianiste. Mais elle a choisi de nous enchanter avec ses quilts. Je n’énumère pas tous les prix que lui ont valu les patrons et les quilts qu’elle a créés je n’aurais pas assez de cette page!

Au hasard d’internet j’ai repris pour vous quelques quilts faits d’après ses patrons. Une fois de plus je me suis émerveillée de la façon dont l’emploi des couleurs peut transformer l’aspect d’un patch. Mais mon grand favori est la superbe interprétation en soie de son Indian Orange Peel.

Voici quelques variations à partir de l’ Indian Orange Peel

fait par Nancy Quilts via Flickr

réalisé en soie par Stacey Sharman

Autres variations sur  l’un de ses patrons « anonymes » ( untitled)

The Fish Quilt est piécé et quilté par Julie Baird

 

The Carousel Russian patchwork quilt épinglé à partir de Alrus.me

épinglé à partir de etsy.com

Et si, comme moi vous adorez les quilts de Karen, n’hésitez pas à acheter son livre.

Villeneuve Tolosane

Villeneuve Tolosane est un de ces charmants villages qui constituent la banlieue toulousaine. A mes yeux il possède deux atouts essentiels: une quincaillerie  » à l’ancienne » et une superbe salle pour abriter les expositions du très dynamique club de patchwork.

Profitant du soleil enfin revenu, je suis allée y faire un tour. Accueil charmant, très beaux ouvrages, j’ai passé un moment vraiment heureux. Comme d’habitude j’ai pris pour vous quelques photos au hasard de mes coups de coeur.

Coups de coeurs un peu orientés bien sûr: l’amoureuse des chats que je suis ne pouvait pas  laisser passer celui là!

chats en tenue de soirée

Harmonie grise et bleue très réussie pour ce motif traditionnel trop souvent négligé détourné pour figurer d’autres chats

Ce magnifique alphabet délicatement brodé ne pouvait bien sûr que m’emballer. Mais comme tous les quilts pastels il ne rend pas vraiment à la photo.

Naturellement la journée de la femme avait inspiré quelques patchs:

une très amusante guirlande de petites bonnes femmes en costume

et un très spectaculaire appliqué bicolore inspiré de Matisse

Naturellement il y avait d’autres belles pièces, originales et toujours très soigneusement exécutées….une belle exposition qui aurait mérité de durer plus longtemps.

 

 

Un petit tour à Hawaï

Molokini Crater

Molokini Crater

Kealakekua bay

Kealakekua bay

J’ai toujours été fascinée par les quilts hawaïens et ce week end  gris et pluvieux m’a incitée à aller prendre le soleil dans les îles….. J’ai donc fait un petit tour là bas grâce au magicien internet. Un bol de beauté et de soleil. J’aurais préféré y être « en vrai » mais faute de mieux….

 

 

Ce sont les missionnaires américains qui ont initié les femmes de Hawaï à l’art du quilt et de l’appliqué.

A l’époque l’appliqué avait le vent en poupe grâce aux oeuvres extraordinaires réalisées à Baltimore. Parmi les dessins utilisés il y avait ces blocs très découpés dont on fabrique le patron en repliant une feuille de papier  encore et encore et en en découpant les bords au ciseau- j’ai pratiqué cela lorsque j’étais enfant mais avec beaucoup moins de talent et sans me douter de ce qu’on pouvait faire avec!

On commence par plier une feuille, en deux, puis en 4, puis en 8 en suivant les pointillés

Ensuite on coupe toutes les épaisseurs ensemble avec une bonne paire de ciseaux. C’est là que ça devient difficile: obtenir un beau dessin suppose une grande habileté.  On peut, si on veut obtenir une forme plus sophistiquée découper aussi un des côtés. Et on déplie avec précaution le carré découpé……

Mais les femmes de Hawaï  ont transformé cette technique de base en un art époustouflant  qui permet de réaliser d’étonnants quilts, généralement bicolores, au dessin incroyablement fouillé. Elles se sont inspirées de la flore exubérante de leur pays subtropical.

Je me suis attardée longuement sur les quilts qu’elles ont réalisé et qui célèbrent la beauté de leur pays.

Bonnie a reçu en présent le patron pour le “The Aloha Quilt,” inspiré par la fleur  » L’oiseau de Paradis » , d’ Hinano, un homme qui fut son ami pendant son séjour à  Lahaina sur Maui.

Ke Kahi O Kai’iulani (The Comb of Kai’iulani),auteur inconnu , antérieur à 1918, Honolulu Museum of Art

Mountain Naupaka est un petit arbre qui pousse à la lisière de la forêt tropicale. Il est connu pour ses fleurs blanches.  Le quilt a été dessiné par  Loretta Pasco, Raintree de Hawaii S’il vous séduit vous pouvez acheter le patron  sur http://www.prqc.com/morehqpatts.html

Loretta a dessiné des tas de quilts tous plus beaux les uns que les autres.

Et je les ai enviées autant pour leur talent que pour toute cette beauté ensoleillée qui est leur cadre de vie tous les jours de l’année….

 

Montréal

Nous n’étions pas peu fières l’autre jour quand nous avons appris que le quilt que nous avions réalisé pour les 30 ans de France Patchwork avait été sélectionné pour partir à Montréal.

Il nous avait donné bien du mal ce quilt. Après moult délibérations nous avions décidé de faire des miniatures et d’utiliser une dominante rouge. En effet les premiers blocs avaient des formes relativement simples et il semblait qu’ils auraient meilleur aspect en petite dimension.

Mais faire des miniatures est relativement difficile: la moindre irrégularité se voit très nettement. Certaines techniques de couture rapide facilitent la vie mais malgré tout le résultat n’a pas toujours été à la mesure de nos efforts. En fin de compte la taille des blocs variait de 9 à 12 cm alors qu’au départ ils devaient tous faire 10.

Heureusement que les feuilles des arbres ne sont pas identiques et que la taille des blocs était modulable… On pourrait même croire que nous l’avons fait exprès.

Deux jours de Bargello à Lardenne

La semaine dernière le club de Lardenne a décidé de s’attaquer au Bargello. 8 inscrites motivées et pleines d’allant qui ont rendu ces deux jours très gais et agréables.

Le premier jour nous avons vu comment fonctionnait le système de bandes avec ses décalages et ses variations de largeur. D’emblée, nous avons attaqué une petite pièce d’étude pour mettre en application la théorie. Michelle a eu un peu de mal: elle préfère travailler à la main et ce n’était pas facile pour elle de tout faire machine.

Comme vous le savez peut être le secret du Bargello réside dans la qualité de la coupe.Colette et Michelle sont prêtes à attaquer.

on-coupe-dans-la-bonne-humeur

Pause rapide pour déjeuner, puis réconfortées par le délicieux gâteau de Marie Claude nous avons commencé la deuxième découpe.

En dépit d’un travail acharné les pièces n’étaient pas finies de monter à la fin de  la journée …. Mais le jeudi presque tous les ouvrages étaient terminés  et nous les  avons admirés puis commentés. Magnifique n’est-ce pas….

Il y avait tous les styles: Unis vibrants,  roses délicats , rose et noir romantique, orangés chaleureux. La fille d’Annick avait choisi cette gamme de gris à peine rehaussée d’un bleu vert discret. Nous l’avons relevée d’un peu de blanc et le résultat nous a émerveillées.

Ensuite nous sommes passées à la vitesse supérieure en explorant les secrets du « dessus- dessous » avec deux bandes qui se croisaient.

Pour faciliter la compréhension du système nous avons travaillé sur des bandes partielles: les bandes de couleur qui vont se croiser, puis les bandes claires qui constitueront le fond.
Uschi a déjà disposé la plupart des bandes foncées.

 

Certains  ouvrages  se sont montrés rebelles- le plus enragé étant celui de Geneviève-  et il nous a fallu déployer astuce et obstination pour les mettre au pas.

Mais à la fin de la journée tous étaient prêts pour les coutures finales. Comme la neige recommençait à tomber nous n’avons pas cherché à terminer et nous sommes vite rentrées à la maison avant que les routes soient trop glissantes. Mais  elles m’ont promis de m’appeler pour me faire admirer les oeuvres terminées.

Deux journées sympathiques pleines d’amitié, de rires et de travail bien fait dans un club dynamique…. que demander de plus à la vie.

Le crazy quilt américain, nécessité et création

J’APPREND CE MATIN QUE SI VOUS  VOULEZ ASSISTER À LA CONFÉRENCE VOUS DEVEZ VOUS INSCRIRE  . Mais je pense que si vous venez impromptu vous serez bienvenues…. 

Conférencière : Denise Saint-Arroman, artiste brodeuse
Date : 26 février 2015, de 17h30 à 19h00
Lieu : Archives départementales – ToulouseRenseignements : Conseil général – Archives départementales – 11 bd Griffoul Dorval 31400 Toulouse. Tél : 05 34 31 19 70Entrée libre et gratuite


Depuis des siècles les femmes américaines cousent des quilts (patchworks). Cette technique dont l’origine se perd dans la nuit des temps est devenue le symbole de l’Amérique et un art à part entière accueilli par les musées.

Mais il témoigne aussi de la vie des femmes qui les ont réalisés. Simples ou sophistiqués, maladroits ou inspirés , il se sont transmis de génération en génération. C’est un art vivant qui nous émeut justement parce qu’il évoque la vie familiale, la chaleur du foyer.

A travers quelques exemples de « crazy » victorien nous allons plonger dans l’histoire de ces femmes , ressentir comment elles ont exprimé leur besoin de création et d’évasion en réalisant ces objets utilitaires indispensables à la survie de leur famille.

 

Coeur en Bargello

On m’a demandé un stage sur le Bargello qui doit avoir lieu en Février. La combinaison des deux facteurs- Février est le mois de la Saint Valentin- m’a incitée à travailler le motif de coeur.

La  difficulté, lorsqu’on fait un coeur en Bargello est de conserver la courbe qui donne son charme à la forme.

Une quilteuse américaine a contourné le problème et la solution qu’elle a adoptée m’a inspiré ce patch. Je n’ai hélas pas pu ouvrir son site pour trouver son nom: Avast m’a déclaré qu’il était infecté et l’a bloqué!

1- Dessiner un coeur de la dimension désirée.

coeur

2- Préparer une série de bandes dans la gamme de couleurs désirée et disposez-la sur la forme avec le dessin de votre choix.

coeur1

3- Cousez vos bandes et découpez votre coeur.

coeur2

4- Vous pouvez appliquer le coeur sur un carré de tissu et le décorer selon votre fantaisie.

Vous pouvez adapter le système à d’autres formes  qui ne se prêteraient pas naturellement à l’utilisation du Bargello.

Des cadeaux écologiques

Que serait un sapin de Noël sans les nombreux cadeaux qu’ils abritent? Mais qui dit cadeau dit emballage. Et si ces emballages devenaient un élément du cadeau lui même au lieu d’être roulés en boule et mis à la poubelle?

C’est ce qu’ont pensé les quilteuses américaines qui nous procurent ainsi des quilts aussi charmants que faciles à réaliser. Joyeux Noël à toutes.

http://blog.shopmartingale.com/quilting-sewing/christmas-quilts-and-christmas-sewing/

 

http://www.quiltelegance.com/blog/2012/12/20/christmas-presents/

http://followpics.me/christmas-quilt-idea/

 

http://www.potsandpins.com/blog/2012/09/quilt-group-friday.html