Les fenêtres qui pleurent ont été à l’origine deux éléments de l’installation « Le sang a couvert de rouge les terres et les mers» par l’artiste Paul Cummins. Il envisageait une mer de coquelicots recouvrant le sol autour de la Tour de Londres, chaque fleur symbolisant une victime du conflit. Son idée fut réalisée en collaboration avec le céramiste Tom Piper, avec des coquelicots de céramiques faits à la main dans le Derbyshire et Stoke-on-Trent— et arrangées en un vaste champ d’un rouge éclatant qui enveloppait graduellement les douves.
Chaque jour on plantait de nouveaux coquelicots jusqu’à ce qu’il y en ait 888,246 ce qui représentait le nombre de soldats tant Anglais que provenant des colonies qui furent tués pendant la guerre. 30,000 bénévoles plantèrent les fleurs, la dernière ayant été plantée le jour même de l’armistice.
Puis les fleurs furent retirées une à une et le produit de leur vente alla à des œuvres charitables. L’idée était de montrer que les combattants étaient venus comme les coquelicots, puis s’en étaient allés.
“Le coquelicot,, la seule fleur qui réussisse à fleurir sur les champs de bataille dévastés a été adopté comme le symbole du souvenir grâce à un poème « Dans les champs de Flandres » écrit par le soldat canadien John Mc Crae qui conclut son poème en demandant que ceux qui sont rentrés à la maison se souviennent des morts « Si nous perdons la foi en ceux qui meurent/ Nous ne dormirons pas, même si les coquelicots poussent/ Dans les champs de Flandres.
Depuis ce jour tous les ans en Novembre les coquelicots fleurissent au pied des monuments aux morts et aux boutonnières des habits .. les anglais se souviennent.
Et l’idée de la fenêtre qui pleure a été reprise dans d’autres endroits avec des moyens différents : fleurs tricotées, fleurs de papier etc…