Pour qu’un quilt soit vraiment réussi il faut que la gamme colorée employée le soit aussi.
Et c’est là que les difficultés commencent. Même si certains pensent avoir « un sens inné de la couleur », l’expérience montre que ça n’est pas tout à fait vrai même si, dans ce domaine comme dans bien d’autres, certains sont plus doués que d’autres. Si les artistes japonaises ont pu émerveiller le monde des quilteuses c’est parce que la plupart avaient reçu une solide formation artistique et que la couleur n’avait plus de secrets pour elles.
Tout le monde ne peut pas recevoir ce type de formation et, si vous ne vous sentez pas vraiment sûre de vous, il est une manière simple de contourner le problème: faire du bicolore. Les quilts anciens comportent d’innombrables quilts réalisés en bleu ou en rouge sur fond blanc et la plupart sont très spectaculaires. Pas d’erreur possible et un contraste assuré!
D’ailleurs en 2011 le American Folk Art Museum a transformé les 5000 m2 du Wade Thomson Drill Hall de Park Avenue en y installant les 650 quilts américains rouges et blancs de la collection de Joanna S. Rose.
Voici quelques exemples de quilts réalisés de cette façon. Celles qui n’aiment pas le rouge peuvent utiliser le bleu, et je suppose que les irlandaises utiliseraient le vert pour honorer Saint Patrick.
Une autre façon d’utiliser la couleur unique est de varier les tissus d’une même gamme. Je vous donne par exemple quelques exemples faits à partir de variations sur le bleu. Cela introduit de la vie dans l’ouvrage sans heurter le regard. L’harmonie colorée est là, mais le fait d’avoir combiné des tissus différents introduit une note de fantaisie qui ne serait pas là si vous utilisiez un seul tissu coloré ou un uni.
Et il reste bien sûr l’éternel » noir et blanc ». C’est le contraste absolu, c’est aussi le moyen de réaliser des quilts très « graphiques » et à l’aspect résolument contemporain. Si vous voulez un résultat plus doux à l’oeil vous pouvez troquer le blanc pur contre un faux uni et introduire quelques noirs imprimés.