L’invention de l’auto-collant double face qui se fixe au fer à repasser a révolutionné la technique de l’appliqué. On colle au fer un des côtés du collant sur le tissu, on découpe la forme voulue, on la dispose sur le fond et on colle de nouveau. L’ensemble sera consolidé par un point de broderie machine ou un matelassage machine également. Le travail fini n’aura demandé qu’une fraction du temps qu’aurait impliqué un appliqué traditionnel.
Je ne suis pas une fan de ces méthodes mais je reconnais qu’elles permettent de créer de fort belles choses. Les quilts flamboyants de Annie Lullie en fournissent une preuve indiscutable. J’aime beaucoup ses courbes souples, ses couleurs éclatantes et pourtant harmonieuses. Voici ceux sur lesquels j’ai flashé
C’est vrai que le rendu est vraiment magnifique, mais ce n’est pas pour moi qui suis surtout très « traditionnelle ».
Les couleurs sont superbes.
Merci pour cet excellent reportage et explications.
Bonne soirée
Moi aussi je suis plutôt traditionnelle j’aime l’appliqué main pour son relief si particulier. Actuellement je travaille sur le perse puisque je vais écrire un article sur le sujet. J’en ai déjà fait plusieurs fois et cette fois je voudrais réaliser un arbre de vie.Il y a un moment que je n’ai pas fait d’appliqué et je sais que je vais me régaler.Mais beaucoup de femmes n’aiment plus ce lent processus qui permet d’animer peu à peu le panneau et laisse place à l’improvisation.
Je ne suis pas non plus convaincue par ces nouveaux matériaux. Le tissu est une matière fragile et sa durée de vie est limitée. Et je ne suis pas certaine que toutes ces colles n’abrègent pas sa durée de vie. Bonne soirée
Je reviens d’Alsace où j’ai vu aussi de très beaux appliqués faits avec cette méthode. J’ai les mêmes réticences pour la durabilité et le plaisir de faire, mais les résultats sont parfois extraordinaires, commes les exemples que tu montres !
Oui certains résultats sont extraordinaires. En même temps je me sens de plus en plus mal lorsque je vais dans ces expositions. Le but du patchwork est-il vraiment de faire le plus vite possible des patchs extraordinaires? Ce qui m’avait séduite dans cette technique c’est la convivialité, l’amour qu’on mettait dedans, le fait que ces tissus récupérés conservaient les mémoires de la famille ou des amis. Tout ce côté chaleureux qui crée des liens entre les gens et que je ne retrouve pas dans ces oeuvres là. L’art textile a pris le pas sur l’humain et même si on peut se réjouir de la reconnaissance qu’il a apporté à la technique il me semble qu’il a détruit quelque chose qui est peut être l’intimité.
bonjour,
j’ai commence le patchwork en faisant du traditionnel, je m’occupe d’un club et je peux vous dire qu’il a fallu s’adapter, puisque maintenant il faut aller vite, l’echange est difficile, tant en convivialite, qu’en echange de tissus, les » moeurs » changent
mais j’aime beaucoup cette methode, on peut faire des choses magnifiques, la preuve
merci pour tous ces echanges
Moi aussi je trouve ce changement de moeurs difficile à vivre. Je n’ai pas encore trouvé de solution satisfaisante au problème. Certes je pense qu’il faut accepter ce qu’apporte le progrès- ce serait idiot de tout couper aux ciseaux alors qu’il existe le rotary cutter- mais il faut être capable aussi de travailler main et lentement. C’est une question d’équilibre. Pas facile.
Pour moi les techniques rapides sont idéales pour les patchs que je qualifierai de « provisoires », les tapis de jeux d’enfants, nappes ou autres objets qui seront mis à toutes les sauces et très vite abîmés ou mis à l’écart. Pour une oeuvre que j’espère plus durable je préfère éviter de prendre des risques.