Je reviens tout juste d’un petit voyage à Londres. Le temps a été exceptionnellement ensoleillé et doux ce qui donnait des envies de promenades. J’ai donc combiné mon désir d’exploration et une exposition consacrée à « Liberty in Fashion » et j’ai parcouru un quartier que je ne connaissais pas encore, Bermondsey.
Bermondsey est un de ces quartiers tranquilles dont Londres a le secret, des ruelles animées avec leurs petits commerces ,des parcs où il fait bon de se reposer au soleil. Il avait été complètement bombardé pendant la guerre et les bâtiments sont donc récents pour la plupart, reconstruits dans cette brique jaune si spécifique de Londres, et le quartier a retrouvé une grande partie de son charme
Mais sa particularité est d’être niché contre la City et les bâtiments d’un modernisme agressif comme « The Shard » projettent leur ombre menaçante et leur désir d’envahir tout l’espace.
Le printemps est bien avancé là bas comme chez nous, tout fleurit. Et j’ai pu assister à un spectacle incroyable: des pigeons se gavaient tranquillement de miettes mises là par un promeneur et un écureuil audacieux s’amusait follement à les leur voler. Il sautait dans tous les sens zig-zagait parmi les pigeons indifférents, grimpait soudain dans un arbre et revenait aussitôt. Je n’ai pas pu vraiment l’approcher car il était très sauvage, et il allait si vite qu’il était difficile à saisir.
Ensuite je me suis dirigée vers un petit musée dont j’ignorais jusqu’alors l’existence, « The Fashion and Textile Museum » qui proposait une exposition consacrée aux vêtements Liberty.
Il n’existe je pense aucune couturière qui n’ait entendu parler un jour ou l’autre des fameux tissus Liberty, ces merveilleux « Tana Lawn » aux motifs fleuris que l’on reconnait du premier coup d’oeil et qui ont enchanté plusieurs générations de couturières .
L’avantage de cette exposition est qu’elle nous montre beaucoup plus que cela.
L’histoire de Liberty a commencé il y a 140 ans avec Arthur Lasenby Liberty qui ouvrit un entrepôt destiné à vendre des produits à la mode provenant d’ extrême Orient et surtout du Japon. Mais son ambition était de créer un style qui distinguerait ses produits de ceux des autres. Et effectivement, très rapidement il créa un style très particulier au sein du milieu de la monde Britannique. Au début il important ses soies du Japon, puis très vite il fabriqua ses propres tissus ce qui lui permit d’imposer sa vision au monde de la mode et du tissu dans le monde entier.
L’exposition présente quantité de créations dont les plus anciennes remontent à la fin du XIXème siècle. Peu de ces tissus à fleurs que nous connaissons, mais une profusion de broderies, de perles et une créativité étonnante au niveau des styles.
J’ai pris des tas de photos ( sans flash c’était interdit heureusement que mon appareil est très bon) . En voici quelques unes je vous en présenterai davantage la semaine prochaine.
Les vêtements les plus anciens sont abondamment brodés comme le voulait la mode de l’époque. Chaque ouvrière prétendant à l’embauche devait montrer ses talents de brodeuse en exécutant une écharpe….
Ces modèles sont très élégants, j’aime beaucoup
Amitiés
Fanfan
Alors ne manque pas le prochain article. je n’ai pas encore eu le temps de trier mes photos , mis ce sera pour la semaine prochaine. Amitiés. Denyse
Ce manteau aux iris est d’une grande beauté. Merci pour les photos. Bon dimanche.
je ne connaissais pas ce musée .Merci pour ce reportage . J’apprécie les liberty , leur couleur et la légèreté des tissus.
je suis triste car à Lyon il vont fermer le musée des tissus . la petition n’ayant pas recolté assez de signatures, ni aucune star ne s’y est interessé!
bonne journée
michele
Quelle tristesse de fermer le musée de Lyon. Priver Lyon de ce qui a fait une grande partie de sa richesse et de sa réputation est une vraie honte. On devrait peut être relancer une pétition en rameutant tous les gens qui font du patch…
Nous nous avons le musée du fil à Labastide Rouairoux seul vestige des nombreuses usines de tissu qui faisaient la richesse de la région de Castres et de Mazamet. Son directeur Patrick Salvan se bat comme un lion pour le faire vivre ce qui n’est pas facile du tout parce que ce village est en dehors des routes les plus fréquentées.
Moi non plus je ne connaissais pas ce musée Londonien. C’est un tout petit musée qui a été fondé en 2003 par la styliste anglaise Zandra Rhodes. Il appartient au Newham Collège de Londres et ne vit que de dons ou du prix des entrées.
En ce moment je suis en pleine création mais je vais tâcher de trouver le temps de mettre d’autres photos samedi.