Commémorer la Mère est un phénomène très ancien. Mais cela rendait hommage non pas aux mères de famille que nous sommes mais à  la Terre Mère  Rhéa ou Cybèle, déesse de la nature qui nourrit tous les hommes. Les romains célébraient aussi les mères de famille mais la fête  Matronalia marquait le premier jour du printemps et l’espérance qu’une fois encore la terre mère allait donner à ses enfants la récolte abondante qui allait leur permettre d’affronter l’hiver suivant.  Cette terre mère était aussi la protectrice de la maternité puisque les espèces périssent lorsqu’elles cessent de se reproduire.

La première fête des mères connues en France  date de 1906 : Prosper Roche, fondateur de l’Union Fraternelle des Pères de Famille Méritants d’Artas, en Isère, décida de récompenser les mères de famille méritantes, dans une ambiance festive.

Mais il a fallu attendre la fin de la Première Guerre mondiale pour voir l’instauration de la première « journée des mères » à Lyon en 1918. Le but de cette journée était de rendre hommage aux mères et épouses ayant perdus leurs fils ou leurs maris pendant la guerre.

En 1920, une fête des mères de famille nombreuse a été créée et le gouvernement officialisa une journée des mères en 1929.

Le maréchal Pétain souhaita également récompenser les mères de famille n’ayant eu qu’un seul enfant et inscrivit la journée nationale des mères dans le calendrier en 1941.

C’est le 24 mai 1950 que fut définitivement officialisée cette fête, le président Vincent Auriol ayant promulgué un texte de loi sur la fête des Mères. La date de la célébration est fixée au dernier dimanche de mai (au premier dimanche de juin si la Pentecôte tombe au même moment).

En fait l’instauration de cette fête n’est pas anodine: elle avait surtout une raison d’être politique. Désir que les femmes comblent le vide créé par les innombrables morts des guerres, désir aussi à une époque où les naissances se raréfiaient de maintenir une population jeune.

Actuellement la fête des mères s’est vidée de son sens. Si j’en juge par le matraquage publicitaire que nous subissons depuis un mois c’est surtout une bonne occasion de faire marcher le commerce et de leur faire accepter la double charge que représentent le boulot et la maternité!

Pour celles qui ne comprennent pas l’anglais je traduis:

Un jour de vacances par an! C’est tout ce que j’aurai?!

Nous l’appelons fête des mères, mais techniquement parlant il vous faudra tout de même travailler.

Néanmoins nous qui savons créer, nous pouvons profiter de l’occasion pour créer un bel objet pour notre maman. Un tableautin comme celui-ci

une fleur astucieusement créée à partir du mot « mother » qu’on pourrait franciser sans peine avec nos supermachines.

Ou encore un patch. Il n’existe pas de bloc traditionnel appelé fête des mamans, mais j’ai retrouvé ce bloc très curieux appelé  » mother’s choice » (choix de maman) que vous pouvez réaliser dans ses couleurs favorites.